Supervision et hypervision sont deux termes à première vue similaires, mais qui ont pourtant des significations bien différentes. Bien comprendre ces deux concepts et leur complémentarité peut donc vous aider à mieux gérer votre système d’information et à optimiser ses performances.
La supervision : un socle d’outils de surveillance incontournable
Définition
La supervision informatique peut être définie comme la surveillance et le contrôle d’un périmètre précis du SI. Elle surveille en temps réel les performances et l’état de santé des équipements, des applications et des services pour détecter les problèmes potentiels.
C’est une composante essentielle de l’écosystème informatique d’une entreprise pour une gestion efficiente des infrastructures informatiques.
Avantages
Dans un premier temps, elle permet de détecter rapidement les incidents et de les résoudre avant qu’ils ne deviennent critiques. Grâce à cela, elle améliore également la disponibilité et la fiabilité des services.
Autre point non-négligeable, la supervision réduit les coûts de maintenance en évitant les pannes et en optimisant l’utilisation des ressources.
Le passage de relais entre supervision et hypervision
Prometheus, Zabbix, Icinga, Nagios… De nombreux logiciels de supervision existent sur le marché et peuvent de surcroît cohabiter au sein d’une même société.
Mais cette démultiplication n’est pas sans susciter de problématiques. Trop d’outils peuvent en effet amener à une complexité d’exploitation, une augmentation des alertes non-pertinentes et plus généralement, un manque de visibilité globale.
Et c’est là que la supervision atteint ses limites et qu’il est nécessaire de faire appel à l’hypervision.
L’hypervision, tour de contrôle du système d’information
Définition
L’hypervision est une forme avancée de supervision qui apporte une visibilité à 360° du SI.
Elle centralise l’ensemble des données des solutions de supervision d’infrastructure, d’applications et de référentiels, tout en proposant des liens vers d’autres outils de gestion des services informatiques (ITSM).
L’hypervision peut aussi traiter les événements reçus (filtrage, enrichissement…) et effectuer des actions (corrélation, remédiation…) de façon automatique ou non.
Elle permet enfin de restituer ces informations sous diverses formes (bac à alarmes, reportings, cartographie…)
Avantages
Tout d’abord, l’hypervision surveille la totalité du SI en temps réel. L’identification des problèmes est simplifiée pour une intervention rapide, voire immédiate.
La collecte de données au sein de la solution propose également une analyse approfondie des performances et un pilotage proactif des ressources pour optimiser les coûts.
Dernier atout de l’hypervision, avoir une planification stratégique sur le long terme, en offrant une visibilité sur les tendances et les évolutions à venir.
Supervision et hypervision : le mot de la fin ?
Pour conclure, l’hypervision est un outil puissant qui complète parfaitement la supervision traditionnelle. En combinant ces deux composantes synergiques, les entreprises peuvent garantir une disponibilité maximale du système d’information et une optimisation des coûts d’exploitation.
Mais l’hypervision n’est aujourd’hui plus seule au sommet de la supervision. Depuis quelques années, un nouveau concept émerge : l’observabilité.
L’observabilité peut être définie comme étant la capacité à mesurer les différents états internes d’un SI en utilisant uniquement les données issues de ses capteurs. Par cela, elle reprend les informations de l’hypervision (donc de la supervision), en les complétant avec des données en provenance des logs / traces et de la métrologie.
On vous donne rendez-vous dans le prochain article pour vous en dire plus 😉